Animaux

Stérilisation du bouc

Ecrit par Cath

Après avoir eu quatre chevreaux en seulement deux portées, nous nous sommes dis qu’il fallait songer à freiner les ardeur de Farfadet. Pour faire court, on a pris rendez-vous pour la stérilisation du bouc.

Ce bouc est une crème et je dois dire que ça a été assez difficile de se décider à le castrer. Mais bon, c’était soit ça, soit l’isoler au piquet dès qu’on soupçonne des chaleurs. Et même comme ça on est pas à l’abri d’une relation incestueuse !

Donc c’est la mort dans l’âme qu’on est allé déposer le bouc chez le véto. Et comme pour nous faire culpabiliser, il se tenait bien tranquille dans le coffre sur le trajet, nous regardant dans le rétro avec cette confiance de l’animal qui ne se doute pas de ce qu’on va lui faire subir.

Arrivé chez le véto, toujours le même, moitié Suisse, moité Russe et surtout bien Breton, on emmène le bouc, en laisse, dans une des salles de derrière. Le véto (qui a, à 2 ou 3 lettres près, le même nom que mon docteur soit dit en passant…) remue le couteau dans la plaie d’un : « Il est vraiment tout gentil ce bouc ! il vous suit bien. »

bouc castréBah oui, c’est une crème, bien loin du standard des boucs agressifs et teigneux ! Bref, on le laisse entre les mains et les outils du bonhomme. Rassurez-vous âmes sensibles, la bouc a été anesthésié généralement à notre demande. Il se trouve que ça se fait aussi de castrer un bouc à vif mais pour quelques 20 balles de plus on pouvait choisir de ne pas lui infliger ce genre de souffrance.

1h plus tard nous revenons récupérer notre boule de poils et de cornes toute groggy. Pendant que je règle la facture Amour, tout courbaturé d’une séance de sport difficile, tente vainement de faire monter le bouc dans le coffre via différents stratagèmes plus improbables les uns les autres. C’est à peu près à ce moment là que le véto me tend un sopalin surmonté de deux espèces de trucs sanguinolents.
« – Vous voulez les garder ? » Qu’il me dit naturellement.
La secrétaire prend un air semi étonné, semi dégouté et moi évidement je percute un peu tard qu’il est en train de me demander si je souhaite ou non récupérer les roustons de mon bouc.
« – Mais pourquoi faire ?
– Bah, certain en font du pâté »

Sur le cul et toute estourbie, je décline poliment la proposition. Le véto se rend alors compte qu’Amour n’arrive pas à fourrer Farfadet dans le coffre et s’en va l’aider, comme si sa précédente question n’était pas la plus étrange du monde !

C’est ainsi que nous sommes rentré à la maison avec un bouc un brin moins virile et une bonne histoire à raconter !

Plus sérieusement, castrer un bouc c’est s’assurer qu’il ne grimpera ni les mamans ni ses filles, qu’il ne se battra pas pour des problèmes de hiérarchie et qu’il ne sentira plus le bouc ! Si le bouc était hostile, il pourrait même s’adoucir. Petite précision quand même, le bouc resterait fertile pendant presque 1 mois après la stérilisation, c’est bon à savoir… Et pour l’odeur, elle ne disparait totalement que plusieurs mois plus tard.

A propos de l'auteur

Cath

On dit qu'écrire, c'est mettre à plat le bordel qu'on a dans la tête. Perso, depuis qu'on a quitté Paris pour la Bretagne, du bordel, il y en a dans ma tête !

2 Commentaires

  • C’est un vrai plaisir de lire les aventure de dame Catherine, tu as un sens inné des gens de la ferme et tes petites bêtes sont entre bonnes mains, ce n’est pas au sens figuré … À suivre …

    • Merci !
      Entre de bonnes mains… pour le moment j’ai surtout envie d’en faire du pâté ! Elles passent la rivière et me bouffent mes plantes les sales bêtes…

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