Comment faire un lit au sol pour bébé en s’inspirant de Montessori ? Aujourd’hui nous allons parler de DIY (ou « je fais moi même » pour les non anglophones), de menuiserie d’amateur et du bien être de bébé…
Depuis que Little J est né, je lis beaucoup (enfin j’écoute, vive les livres audio !) et sur un tas de sujet. J’ai par exemple découvert les préceptes de Maria Montessori, Médecin et pédagogue du 19ème siècle qui a passé sa vie à tenter de comprendre les enfants en s’inspirant elle même de Jean Itard (fondateur de la psychiatrie de l’enfant) et d’Édouard Seguin (pédagogue).
Si je devais résumer le concept en quelques mots je dirais :
L’enfant est un être doté d’un potentiel énorme et qui n’a pour seul et unique job tout au long de sa croissance que d’acquérir de l’autonomie. Ce petit humain dispose d’une force immense qui l’aide jour après jour à découvrir son environnement sans limite autre que celle qui nous lui imposons.
J’ai pris le parti de penser que mon fils n’est pas un petit saucisson qui n’apprendra qu’assis devant un pupitre d’école, mais qu’au contraire, c’était à moi d’apprendre comment l’aider à devenir l’homme qu’il sera dès le tout début de sa vie.
Et l’autonomie, ça passe aussi par savoir écouter ses besoins et les assouvir. Comme par exemple celui de pouvoir aller se coucher quand on en a besoin et sortir de son lit quand on n’a plus sommeil. Imaginez-vous qu’on vous couche dans un lit duquel vous ne pouvez pas vous échapper, et que vous soyez obligé d’attendre le bon vouloir d’un autre pour en sortir. Frustrant non ?
Pour palier à ça, Maria Montessori propose de faire dormir les bébés sur un matelas à même le sol, donc un lit sans barreaux. Alors, pas dans ses premières semaines de vie bien sur, le petit a alors un grand besoin d’être cocooné. Et de toute façon, pour peu qu’il soit comme Little J, il ne pourra pas s’endormir sans être blotti contre un de ses parents !
Mais, une fois cette période un peu sensible passée (moins de 2 mois chez nous), on peut envisager de lui proposer de dormir dans son propre lit, et pourquoi pas, un lit au sol.
Le lit au sol pour bébé, sécuriser la chambre
Dans les faits, j’ai personnellement commencé l’expérience à ses 11 mois. La raison ? Little J dort dans notre chambre qui n’est autre que l’étage complet de la maison, donc aucune porte pour le protéger de l’escalier…
Il a donc fallut envisager une barrière d’escalier, sauf que le haut de l’escalier donnant sur la sous pente, on a du aussi envisager de fabriquer une barrière de sous pente. Et oui, dans notre maison, rien n’est jamais simple, je crois qu’à chaque fois qu’on se dit « aller, on fait ça » on se dit juste après « ah mais pour faire ça il faut d’abord faire ça… et ça… et… »
Donc, nous nous sommes lancé dans la confection de cette barrière. A moi la ponceuse, la perceuse et la défonceuse ! Et je ne vous cache pas que j’étais très fière qu’elle passe parfaitement dans son logement ! Par contre, je me pose encore la question de la peinture vue que j’ai comme plan de repeindre l’escalier…
En tout cas ça nous a permis d’essayer d’installer la barrière amovible que mon collègue m’a passé. Évidement, mon escalier est très étroit et la barrière ne passe pas ! Heureusement, une des mamies en avait toujours une, qui par miracle, a la bonne dimension !
Le lit au sol pour bébé, et si l’enfant bouge la nuit ?
La sécurité de Little J étant assurée nous avons tout de suite posé le matelas au sol. Pour la première nuit j’en ai même mis deux côte à côte pour être sur qu’il n’en tombe pas. Raté. Au matin il était au milieu de la pièce à râler, probablement parce que le sol est moins agréable que le matelas !
J’ai tenté de coller un traversin et des coussins autour du lit, mais l’enfant a vraiment la bougeotte la nuit. Je me suis donc rendu à l’évidence, il fallait que je lui fabrique un cadre de lit dont il pourrait descendre.
La fabrication d’un cadre pour le lit au sol de Montessori
J’ai fait très simple pour ce cadre, il fallait qu’il empêche le bébé de tomber au sol pendant la nuit tout en lui permettant d’entrer et sortir du lit à sa guise. La chambre n’étant pas très grande je suis restée sur les dimensions d’un lit bébé standard de 60X120cm mais vous pourriez tout à fait envisager de faire un lit double matelas de 120X120cm. J’ai donc acheté deux planches de sapin rabotées de 2m par un peu plus de 30cm en 20mm d’épaisseur pour un peu moins de 30€ le tout.
Mon père étant passé à la maison récemment, ma scie circulaire s’est trouvée de nouveau opérationnelle, ce qui m’a permis de couper correctement les planches, tout en pensant à ajouter quelques centimètres pour que le matelas passe sans trop forcer.
J’ai tracé l’ouverture du lit sur le côté au niveau des pieds de Little J de manière à ce qu’il ne tombe pas par accident au milieu de la nuit. J’ai utilisé un gabarit pour faire de jolies courbes et la scie sauteuse pour découper. Ensuite j’ai poncé à la main et avec la dremel pour adoucir les bords, et c’est ainsi que j’ai découvert qu’il me fallait absolument un kit de cylindres à poncer à monter sur la perceuse à colonne ! Commande au père noël faite !
Il a ensuite fallut tout assembler, j’ai notamment utiliser des chutes de tasseau soigneusement poncer pour ne rien présenter d’agressif.
Le lit pour bébé au sol : Prévoir un sommier
L’inconvénient du lit au sol pour bébé c’est qu’à même le sol il n’y a pas d’aération du matelas, il faut donc prévoir un sommier. On peut envisager un cadre avec des tasseaux en guise de latte, ou récupérer celles d’un ancien sommier inutilisé (ce que je vais faire prochainement) ou encore, prendre un planche que l’on percera à la scie cloche un peu partout et qu’on sur-élèvera via des tasseaux aussi.
Le lit au sol pour bébé : Retour d’expérience
Personnellement je suis satisfaite de mon lit au sol pour bébé. J’ai eu quelques appréhensions au début, notamment pour les siestes, il avait déjà tendance à jouer dans son lit au lieu de dormir, j’avais peur qu’il ne veuille pas y rester du coup.
C’est à peu près ce qui s’est produit, il en sort pour jouer dans sa chambre, mais je le laisse tranquille tant qu’il s’occupe et ne râle pas. Et quand vraiment la fatigue se fait ressentir je le recouche et la plupart du temps il dort.
Il ne s’est jamais relevé la nuit, pour le moment, même le matin il s’assoie sur son lit et patiente le temps que l’on émerge.
Le gros point positif, jusque là il avait la mauvaise habitude de jeter sa totote à travers les barreaux pour attirer notre attention, et si nous ne venions pas la lui rendre il pleurait. Avec son matelas au sol il ne fait plus du tout cela. Au pire, si il jette sa totote, il peut aller la chercher !
Parfois le soir, on se pose un peu dans sa chambre, et au bout d’un moment, il monte dans son lit, prend sa totote et s’assoie en attendant que je lui passe la turbulette et lui dise bonne nuit.
La turbulette, ça c’est un truc que je n’ai pas encore réussi à améliorer… puisqu’il remue énormément je ne peux pas lui laisser juste une couverture, mais du coup, s’il sait très bien l’enlever pour se balader, il ne sait pas la mettre pour se coucher. Si vous avez une idée je suis preneuse !
Et pour finir, j’avoue qu’au début j’avais un peu peur qu’il tente de sortir du lit par ailleurs que le trou prévue à cet effet, j’ai donc mis de gros nounours tout autour, au cas ou. Mais jusque là, si il l’a fait il s’en est bien sortie puisque je n’ai pas eu de problème.
Les améliorations de mon lit au sol Montessori
Il me reste à peindre mon lit au sol pour bébé avec une belle peinture naturelle à la caséine et je vais probablement ajouter quelques petites décoration aux panneaux de bois en y creusant des petits symboles. Mais pour cela il me faut de nouvelles fraises pour ma défonceuse (liste du père noël mise à jour !)
J’ai écrit cet article le 27 novembre… depuis Little Jack a pu s’approprier son lit au sol pour bébé, je vous écrirai bientôt mon retour d’expérience !
Pour faire suite à cet article sur le lit au sol bébé, voici mon retour d’expérience, après quelques mois d’utilisations.
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