Dans mon article “j’ai, encore, tout plaqué”, je vous parlais de ces déclencheurs qui m’avaient fait changer de vie. Si vous êtes là, c’est que j’ai piqué votre curiosité alors, retraçons mon année 2024 ensemble…
Tout d’abord, il faut savoir que, perso, je suis assez sensibles aux signes. Non, pas ces oiseaux blancs aussi beaux que cabochard mais bien ces petits cailloux que mets parfois le destin sur notre chemin et qu’il ne tient qu’à nous de remarquer et de suivre.
Au printemps 2024, au détour d’une bourse aux plantes à Boistrudan j’ai découvert l’existence du festival “du Bout du Champ”, sur lequel des artisans venaient présenter leurs métiers. Au delà du fait que c’était à quelques pas de chez moi, j’ai eu très envie d’y aller car la pépiniériste que je venais de rencontrer y proposait un atelier “Greffage des arbres fruitiers”.
Ni une, ni deux, le 23 juin 2024 j’embarquais toute la petite famille dans le champ. Je me suis alors approché d’Hélène, de la pépinière Arbr’enVie jusqu’à ce qu’elle commence à me guider dans la confection d’une greffe à l’anglaise. Et il semblerait que je me débrouille remarquablement bien puisqu’elle me glisse cette petite phrase : « Hé bah, si tu songe à te reconvertir, t’as de l’avenir en pépinière ! ». Il n’en fallait pas plus pour que je lui déballe mes incertitudes professionnelles et que j’évoque les fourmis dans les jambes que je ressentais en faisant mon travail de bureau. Hélène, dans un élan de générosité et d’enthousiasme me dit alors de passer à sa pépinière pour discuter du sujet.
L’été arrivait, les congés ont retardés un peu notre rencontre mais je suis allée la voir, pensant naïvement qu’on allait prendre un café en parlant de son parcours et du mien. Que nenni, Hélène est du genre active… Elle m’a tout de suite emmené voir ses arbres, son installation et m’a débiter 200 abréviations à la minute sur quelles aides et quels organismes pouvaient me conseiller, ou auprès des quels je devais me renseigner. Incapable de fixer tous ce nouveau vocabulaire j’ai sortie mon téléphone pour prendre des notes et j’y ai écrit quelques mots dont « Agroforesterie Conseil », avant de rentrer chez moi la tête pleine de nouvelles questions.
En août, sur le retour des vacances, je profite du trajet en voiture pour consulter mes fameuses notes. Je tape sur google « Agroforesterie Conseil » et tombe sur un site proposant d’accompagner les plantations agroforestières de la conception à la plantation. Je ne comprends pas un mot sur deux mais j’adore ce que je lis et je tente d’envoyer un message dans le quel j’explique mon envie de planter des arbres et mon incompétence à trouver comment en faire mon métier.
Le lendemain mon téléphone sonne, Stéphane, le pro derrière le site « Agroforesterie Conseil » m’appelle et me propose, si je veux découvrir le métier, de participer à la saison de plantation avec son équipe. Étant toujours salariée à ce moment là, il me propose un stage si j’arrive à trouver une convention de stage.
Je regarde un peu sur internet comment obtenir une convention de stage et je découvre qu’elles peuvent être délivrées par France Travail pour les demandeurs d’emploi, ce qui n’est pas mon cas, ou une école si on est étudiant, ce qui n’est pas non plus mon cas. Presque dépitée et avant d’envisager des moyens détournés et frôlant l’illégalité, je tombe sur le site de « Mon Conseil en évolution professionnelle« , un service de l’état, qui s’occuperait de gens ayant, comme moi, le cul entre deux chaises. Après un rapide entretien d’orientation, je prends rdv dans une agence locale.
Là je rencontre une conseillère a qui j’explique mon projet qui devient de plus en plus concret pour moi. Elle finit par me dire que je l’ai convaincu et qu’elle va me délivrer une convention de stage pour une période d’immersion professionnelle, que j’obtiens pour 2 semaines de travail après une demande de dérogation auprès de la responsable départementale. Ce stage va me permettre de savoir si je fantasme le métier ou si, contre vents et marées je veux quitter le confort de mon bureau pour le plein air.
Le chemin commence à se dessiner… Quelques étapes cruciales sont encore à venir (comme l’annonce à mon chef de ma démarche) et je vous raconterais ça la semaine prochaine sans faute !