Vie de Maman

Premier bébé, entre bonheur et galère

Avoir un bébé galère ou bonheur ?
Ecrit par Cath

Voilà plus d’un an maintenant que je suis passée de Cath, écervelée un peu bizarre à Maman raisonnable, aimante et épanouie.

Alors  oui, c’est vrai, devenir maman, c’est une transformation, mais ça demande quand même de passer par un paquet de galère !

Avoir un bébé, galère n°1 : La grossesse

Déjà être enceinte, si pour certaine c’est une bénédiction, pour d’autre c’est plus compliqué. Et bien que la mienne se soit passée merveilleusement bien sur le plan santé, du côté de la tête c’était pas tout à fait la même chose. Déjà, je ne courrais pas après l’idée d’avoir un bébé, alors quand le petit trait rose est apparue sur le bâtonnet en plastique je n’ai pas sauté au plafond. Ensuite vint les grosses fatigues et quand j’ai enfin accepté l’idée d’être enceinte, le congé mater est arrivé et « à moi l’ennuie de la baleine échouée au fin fond de sa campagne sans famille ni ami à moins de 30 km ».

Avoir un bébé, galère n°2 : L’accouchement

L’accouchement, c’est un sacré moment à passer, j’y ai pensé tout le long de ma grossesse, j’ai tout prévue. Sans entrer dans les détails, je voulais mon accouchement doux, naturel, serein et dans la quiétude de ma maison. Et comme la vie est joueuse, j’ai eu le droit à quelque chose de long (mais pas genre quelques heures… je parle de 70h de travail ! Qui dit mieux ?), relativement douloureux et dans la froideur d’un hôpital.

Avoir un bébé, galère n°3 : L’allaitement

Si il y a un truc à savoir sur l’allaitement,  c’est que c’est très lié à l’état psychologique de la mère. Et bon, autant dire qu’a la maternité/pédiatrie mon état psychologique était plus proche du « a touché le fond mais creuse encore » que du « hourra faites péter les biberons, j’alimenterai bien tout un hôpital ». Donc on m’a rapidement sortie la « trayeuse » qu’ils m’interdisaient d’appeler ainsi… Sauf qu’entre nous, ça reste une trayeuse à humain !

Alors me voilà les attribues féminins en feu, une trayeuse infâme pour meilleure amie et un bébé affamé sur les bras.  Rapidement je me suis aperçu que l’allaitement n’est pas qu’un simple repas pour le bébé, c’est un moment où il se repose, il retrouve une promiscuité avec sa mère. Sauf que dans mon cas, la mère, elle avait besoin d’espace…

En fait, le secret pour celle-ci de galère, c’est quand même de se dire que le pauvre petit n’y peut rien, il était vachement bien à l’intérieur et il cherche à retrouver ce sentiment là. Hélas, ça passe par une transformation de la mère en tétine humaine. Je me suis beaucoup débattu contre cette condition, refusant de lui donner le sein pour l’endormir par exemple, mais je n’ai fait qu’envenimer les choses. C’était bien la seule chose qui fonctionnait, il en avait besoin pour dormir, et moi, j’avais besoin de dormir (notamment pour produire du lait… le chien qui se mord la queue quoi). La solution était alors toute trouvée, sauf que j’avais en tête qu’il fallait que je le « décroche » de moi, que je mette fin à cette dépendance pour retrouver ma propre indépendance.

Mon conseil à moi même si je devais repasser par là ? Comprendre rapidement que le congé mater, c’est pour le bébé, pas pour soit ! Le secret c’est d’arrêter de croire que l’enfant naît monstrueux et avec des prédispositions pour nous pourrir la vie ! Si il a besoin de téter pour dormir, achetez un bon canapé et laissez le téter pendant que vous piquer un som’ ! Si c’est d’une couverture d’emmaillotage, allons-y ! Idem pour l’écharpe de portage, le transat ou la tétine. Quoi qu’il en soit, vous affronterez tout bien mieux si vous arrivez à dormir.

Avoir un bébé, galère n°4 : L’endormissement

On en a déjà un peu parler plus haut, mais l’endormissement c’est une galère par laquelle beaucoup de parent sont passés.

J’ai beaucoup lu pendant les premiers mois, coincée dans mon fauteuil, un bébé accroché au sein et un téléphone dans la main… On parle de rituel, de méthode du 5-10-15, de co-dodo, de blues du soir et quand plus rien ne marche, des coliques du nourrisson.

Après deux premiers mois vraiment compliqués, où nous ne savions plus comment calmer les pleures du bébé j’ai commencé à revoir une ou deux personnes. Le même jour, 2 mamans me parlent du fameux jour où elles ont dit stop. Stop, bébé, tu sembles fatigué, tu es propre, rassasié, en sécurité mais tu pleures… et bien tu vas pleurer. C’était complètement à l’opposé de ce que je pensais, j’imaginais la terreur de ce petit bébé dans un lit, tout seul dans une chambre, abandonné à sa peur. En plus, à la maternité une nana m’avait dit « ne laisser pas pleurer un petit bébé, il s’endormirait certes, mais d’épuisement ». Mais à bout d’un moment j’en était venu à angoisser de ces moments où j’allais me coucher, et où il se réveillait pour manger sans qu’il ne soit plus possible de le calmer par la suite.

Un peu après tout ça j’ai revue le gars avec qui j’ai fais ma préparation à l’accouchement en haptonomie. Je lui en ai parlé, j’aurais du aller le voir beaucoup plus tôt en fait… je ne sais pas pourquoi je me suis enfermée après la naissance du petit. Le gars m’a dit alors « oui on ne laisse pas pleurer un tout petit, mais là, il n’a plus 1 semaine Little J… il a grandi, vous pouvez lui expliquer les choses et le laisser les comprendre un peu ». Le soir même on a tenté le coup, j’ai couché le petit et je lui ai dis qu’on avait besoin de se reposer et lui aussi, qu’on était pas loin mais qu’il allait falloir qu’il s’endorme sans nous. Les mamans m’avaient dit « on s’est donné 15min, 15min pendant lesquelles on laissait pleurer sans intervenir ». Pour les deux au bout de 12 ou 13 minutes l’enfant s’était endormi et miraculeusement tous les soirs suivants se sont déroulés sans problème.

De notre côté, au bout de 20min il pleurait toujours, plutôt endurant le bestiaux ! Sauf qu’on s’est dit que si on lâchait maintenant ce serait encore plus dur pour un prochain essaie… Alors il a pleuré, s’est calmé, a re-pleuré… et finalement, de fatigue s’est endormi.

Miraculeusement, les couchés suivants se sont passés de mieux en mieux, jusqu’à aujourd’hui où il va s’endormir tout seul dans son lit au sol !

En fait, il y a un truc que je n’avais pas compris, cet enfant avait besoin qu’on lui foute la paix ! J’avais lu qu’on prenait nos enfants pour des oiseaux, qu’on les abandonnait dans leur nid alors qu’ils étaient des primates initialement programmés pour rester collés à leur mère. Alors je le couchais tout en douceur, avec bouillotte et culpabilité de l’abandonner. Dans la journée je le mettais dans un parc dans la salle à manger pour qu’il différencie le jour de la nuit, et qu’il s’habitue au bruit ambiant… J’ai tout jeté à la poubelle, et si j’avais su, je l’aurais fait avant ! Little J, ce bébé en particulier, voulait simplement qu’on le laisse tranquillement dormir dans son lit, dans sa chambre et c’est tout ! 15 jours plus tard il faisait ses nuits.

Mon conseil à moi même : Lire et écouter les expériences des autres c’est bien, mais bon sang, il faut ouvrir les yeux ! Si ça ne marche pas, essaie autre chose ! Même si c’est à l’opposé de tes croyances, même si c’est pas « Montessori » ou « éducation positive »… Le but, c’est que tout le monde vive au mieux !

Avoir un bébé : Le reste

Voilà, 2 mois et demi de galère et depuis… 13 mois et demi de pur bonheur ! Une fois qu’on a pigé que bébé était livré, non pas avec la volonté de nous nuire mais avec les outils nécessaires à nous dire ce dont il a besoin (les cris au début…) tout va tellement mieux ! Je suis partie d’un « ho merde je suis enceinte » à un « bon dieu ce que je l’aime ce petit être ».

Mes conseils à moi même si tout ceci devait se reproduire :

  • Vois du monde, pendant la grossesse et juste après
  • Écoute ce bébé qui te cri que ça ne va pas
  • Écoute toi
  • Ton congé mater, c’est pour ton bébé…
  • Vis le moment comme il vient, pas de pression
  • Entends ce bébé qui te dis « Relax maman, je t’aime » (réplique empruntée à un film qu’il faut absolument que je vois)
  • Surtout : Recommence !

Et vous ? Vous vous retrouvez dans mes galères ?

A propos de l'auteur

Cath

On dit qu'écrire, c'est mettre à plat le bordel qu'on a dans la tête. Perso, depuis qu'on a quitté Paris pour la Bretagne, du bordel, il y en a dans ma tête !

1 commentaire

  • Ton commentaire , mais le final surtout m’a fait sourire, et des souvenirs sont remontés en surface, quand à te donner des conseils à ce moment là…?, nous n’avions pas la même approche, mais un peu le même desaroi, tu vois rien ne change, malgré tout ces bouquins pleins de conseils qui changent tout le temps’ Richard à eu 50 ans cette année, et on en est encore à se demander comment son bébé doit dormir, à plat ventre , sur le dos ou le côté…rien ne vaut le bon sens et l’amour pour cette petite chose qui nous complique bien la vie …et rassures toi ce n’est pas fini…mais les bons moments…les premiers petits mots…et tout le reste..50 ans après on se dit …tu te rappelés…et c’est chaque jours ainsi.. c’est tout le mal que l’on vous souhaite….pleins de bises à tout les trois, Marie T et J.Claude

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