Bretagne

Un bon lundi, ça se commence perchée

Ecrit par Cath

Je sors enfin de mon mutisme !

La vérité c’est que j’ai commencé ce blog pour raconter mes « aventures » et je dois admettre que depuis un moment j’ai un peu perdu la capacité à voir l’extra dans l’ordinaire. Ou en tout cas, je n’ai pas eu l’envie de l’écrire et le partager.

Mais ce lundi matin, il m’est arrivé quelque chose que je devais absolument vous rapporter !

Au boulot, on a eu des nouveaux PC portables. Ho joie… Et on a pris la liberté, parfois de le ramener à la maison pour l’utiliser le soir ou le WE. Évidement, la seule obligation est de l’avoir au bureau le lendemain matin. Bon, vous le voyez venir… Vendredi j’ai pris mon ordinateur portable avec moi, je ne l’ai finalement presque pas utilisé du week-end, et ce matin j’arrive au boulot comme une fleur.

Je contextualise, vous allez voir que c’est important. Ce matin je me suis habillée avec une robe longue, trop longue… Donc j’ai mis des talons. Et enfin, je suis arrivée la première au bureau que je partage actuellement avec un collègue.

Donc, j’ouvre mon bureau, j’ouvre les stores, les fenêtres et je jette un œil à mon bureau. J’ai deux beaux écrans, un clavier, une souris… et un fil qui est censé les relier à un ordinateur. Mais, vous vous en doutez, pas de PC en vue !

Agacée d’avoir aussi peu de tête, j’empoigne mon sac à main, griffonne à mon collègue que j’ai oublié mon ordi et que je reviens.

Sur la route je me dis que si je me débrouille bien, je ne perds finalement qu’une heure de boulot et que ça se rattrapera dans la semaine. Ma jauge d’essence est au plus bas et mon véhicule me somme de l’approvisionner depuis mon premier trajet déjà. Histoire de ne pas, en plus, tomber en panne, je m’arrête faire le plein toujours aussi agacée.

Enfin, me voilà arrivée à la maison, j’attrape mon sac à main, plonge littéralement dedans à la recherche des clefs de la maison. Rappelez-vous, j’étais la première dans le bureau, j’ai donc pris mes clefs, j’ai ouvert la porte, les ai posées et ai ouvert tous les rideaux ! Donc logiquement, mes clefs se trouvant toujours gentiment au boulot, elle ne sont pas dans mon sac.

On est plus sur de l’agacement là… je me filerai carrément des claques si c’était productif. Mais ça l’est pas, et je me dis qu’on a bien laissé une fenêtre ouverte dans cette baraque.

Je commence par la porte d’entrée, non. La porte de la cuisine qu’on ouvre jamais mais qu’on a ouvert hier, et qu’on a toutes les chances d’avoir laissé ouverte… non. La seconde porte de la cuisine ? Non. La porte de la chaufferie ? Oui ! Mais c’est Amour qui a donné à manger au chien et il a consciencieusement refermer la porte de communication entre la chaufferie et le reste de la maison.

Le désespoir me guette alors.

Dernier recours, armée de mon téléphone portable et cherche « comment crocheter serrure porte intérieure ». C’est fou le nombre de résultat qu’il y a sur Internet ! Seul problème, dans tous les cas, ils n’ont pas de clef déjà présente dans la serrure, et moi si.

Je récupère un paquet d’outil, cherche par tous les moyens à faire tomber la clefs où à réussir à faufiler une tige pour déverrouiller la porte. Rien n’y fait.

Carrément énervée j’envisage de faire sauter la clef avec un marteau et un burin. Et sur le chemin vers l’atelier j’entrevois ma toiture… Et son velux entrouvert…

Allez, je tente ! Je récupère une grande échelle, que j’apporte périlleusement sur la terrasse puisque mes talons sont instables. Je déplie l’échelle et commence à grimper. Rappelez-vous, je suis en robe longue, très longue… Je redescends donc, retire ma robe et mes chaussure et me voilà perchée à hauteur de mon toit en petite culotte avec vue sur la campagne, et sur n’importe quel quidam si il en passait par là.

Prudemment et avec l’idée que si je tombe les pompiers me retrouveront façon crêpe en soutif et culotte au pied d’une échelle qui ne mène nul par, j’entreprends de grimper sur le toit. On est en Bretagne, les toits sont en ardoise, donc assez pentus. L’opération est périlleuse mais j’arrive à empoigner l’encadrement du velux !

De là, pour éviter de mettre trop de poids au même endroit sur la toiture je m’allonge et doucement, en me déhanchant de droite à gauche façon phoque, je me faufile dans l’entrebâillement de la fenêtre de toit. Je vous laisse imaginer la grâce que je devais inspirer !

Finalement tout se fini bien, j’ai récupéré mon PC, ouvert ma porte de l’intérieur avec d’autres clefs et suis arrivée au boulot avec seulement 1h30 de retard. Un record quand on y pense !

Quand j’ai passé la porte du bureau, mon collègue m’a demandé si je m’étais perdue. J’ai répondue que non et je lui ai montré mes clefs, posées là, sous son nez. S’en ai suivie l’explication que vous venez de lire ainsi que son hilarité. Puis, il a bien fallut que j’aille saluer mon chef et mes autres collègues qui ont aussi voulu savoir ce qui c’était passé… Je pense que je vais en entendre parler pendant un moment !

En espérant vous avoir convaincu que votre lundi matin n’est finalement pas si mal, je vous souhaite de profiter du soleil !

A propos de l'auteur

Cath

On dit qu'écrire, c'est mettre à plat le bordel qu'on a dans la tête. Perso, depuis qu'on a quitté Paris pour la Bretagne, du bordel, il y en a dans ma tête !

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